La naissance des soldes à Paris au XIXème siècle

Comment sont nés les soldes ?
 
En 1830, le magasin Le Petit Saint-Thomas dirigé par Simon Mannoury opère une révolution dans le commerce de détails en vendant des produits avec un tarif fixe et affiché.
 
Si le succès est au rendez-vous, les invendus s’accumulent en fin de saison, et posent des problèmes de trésorerie et de stockage.
 
Simon Mannoury organise alors un événement commercial de déstockage massif, qui deviendra les soldes. À l’époque, le mot “solde” désignait un coupon d’étoffe qui n’aurait pas été vendu.
 
Il inspire très vite ses concurrents : le Bon marché se lance en 1852, le Printemps en 1865, le Bazar de l’hôtel de ville et la Samaritaine en 1905.
 
Les pouvoirs publics décident d’encadrer cette pratique commerciale risquant, par la vente à perte, de fausser la concurrence et, déjà, de tuer le petit commerce. La loi du 30 décembre 1906 relative aux ventes de marchandises neuves dispose que “ les soldes favorisent un écoulement accéléré de marchandises en stock dont des exemplaires ont été proposés à la vente depuis au moins un mois et comportent une réduction de prix, qui peut aller jusqu’à une revente à perte, dans la limite du stock à écouler. Les soldes ne peuvent être réalisés qu’au cours de deux périodes par année civile”.

Guillaume Richard