Le bateau-lavoir à Paris

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Comment laver son linge à Paris du Moyen-Âge ou à la révolution?

 

Depuis le Moyen-Âge, les lavandières utilisaient l’eau de la Seine. Ce qui posait quelques soucis d’hygiène, notamment dans le bras de fleuve fort fréquenté, à cause de ses eaux plus tranquilles, entre la place Maubert et le Pont-Neuf. L’Hôtel-Dieu y déversait force de liquides,de fluides, d’humeurs et autres miasmes. Les autorités alarmées par le danger que représentait le nettoyage du linge en ces eaux troubles ordonna de cesser cette pratique.
Apparurent alors, à la fin du Moyen-Âge, les bateaux-lavoirs.
Ces bateaux, d’abord de modestes barques à fond plat, pullulèrent vite et se transformèrent en véritables blanchisseries industrielles flottantes. On en dénombrait 80 sur le fleuve au début du 18ème siècle, plutôt rive droite pour l’exposition au soleil. Ces bateaux étaient à plusieurs étages, le niveau de l’eau et le fond de cale dédiés au lavage, et les étages supérieurs abritaient d’immenses salles où séchait le linge. On imagine aisément l’importance économique et sociale que devaient revêtir ces lieux.
Quelques emplacements sont encore connus : à l’entrée de la rue des Grands-Degrés ou près du pont Saint-Michel.
Le plus imposant des bateaux-lavoirs fut l’arche Marion à la fin du 19ème siècle : 200 mètres composé de 12 barges pouvant accueillir 250 lavandières.
Les bateaux disparurent au début du 20ème siècle avec la meilleure distribution de l’eau dans les quartiers et le besoin impérieux de libérer les voies navigables sur le fleuve.

Source : Histoire et dictionnaire de Paris, Bouquins, Robert Laffont

Guillaume Richard

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