La jeune Azénor, épouse du comte Chunaire de Goëlo, est le sujet d’une légende qui donnera son nom à l’une des tours du château de Brest, la tour d’Azénor.
En 537, la jeune Azénor subissait les critiques et les mauvais traitements de la seconde épouse de son père. Folle de jalousie et toute emplie de méchancetés, cette dernière réussit à persuader le mari de la pauvre Azénor, le comte Chunaire de Goëlo, que celle-ci le trompait. Le comte ramena la jeune femme chez son père qui la fit enfermer dans la tour qui porte désormais son nom. En attendant de passer au bûcher,
châtiment réservé aux pécheresses, elle passa ses journées à prier et à demander le pardon du Seigneur pour ses bourreaux. Le jour de son exécution le feu ne voulut jamais prendre. Elle fut donc placée dans un tonneau et jetée à la mer. Il paraît qu’un ange veilla sur son voyage et la fit accoster quelques temps plus tard sur la terre d’Irlande.
Pendant ce temps, la cruelle belle-mère dans l’antichambre de la mort avait avoué sa machination. Aussitôt le comte s’embarqua à la recherche de son épouse, mais l’ange qui a veillé sur Azénor fit errer longtemps ce dernier de pays en pays avant de le faire accoster enfin sur les côtes Irlandaises.
Là, le mari remarqua un jeune enfant ressemblant à la fugitive. Devenue lavandière pour subvenir à ses besoins et à ceux de son fils, Azenor accepta de reprendre la vie commune et ils regagnèrent tous trois la Bretagne où ils vécurent désormais heureux.