Flaubert était peu sensible aux vieilles pierres, pourrait-on dire à la lecture de ce billet empli d’ironie sur les passions archéologiques…
On souhaite que tout amateur de menhirs pardonnera la mauvaise foi exprimée avec autant d’élégance et de talent.
“Voilà donc ce fameux champ de Carnac, qui a fait écrire plus de sottises qu’il n’a de cailloux. Il est vrai qu’on ne rencontre pas tous les jours des promenades aussi rocailleuses ; mais malgré notre penchant naturel à toutadmirer, nous ne vîmes qu’une facétie robuste, laissée là par un âge inconnu pour exciter l’esprit des antiquaires et stupéfaire les voyageurs. On ouvre des yeux naïfs, et tout en trouvant que c’est peu commun, on s’avoue cependant que ce n’est pas beau. Nous comprîmes donc parfaitement l’ironie de ces granits, qui depuis les Druides, rient dans leurs barbes de lichens verts, à voir tous les imbéciles qui viennent les voir. “