La légende de Goël

La légende

Goël, seigneur d’Ivry, aujourd’hui Ivry-la-Bataille, était épris de la fille d’un seigneur de Bréval. Le père refusa l’union. De colère, Goël le fit prisonnier, s’empara du château de Bréval. Il maltraita le seigneur de Bréval. Il le força à se tenir dans une chambre ouverte au vent et au froid, avec pour seul vêtement un  linge trempé si bien que certaines nuits, il était comme vétu d’une chemise de glace. Le père céda sous les mauvais traitements et offrit la main de sa fille à son ennemi.

 

L’histoire

En 1094, une guerre éclata entre Guillaume de Breteuil (seigneur de Breteuil-sur-Iton possédant le fief de Pacy-sur-Eure), et Ascelin, dit Goël.

Le frère de Goël avait outragé une femme près de Pacy-sur-Seine (nom de la commune de Passy avant 1801).

Guillaume de Breteuil le punit et le força à plaider en public. Ascelin se révolta et prit par une attaque surprise la forteresse d’Ivry qu’il livra à Robert duc des Normands. Guillaume de Breteuil dut la racheter à prix d’or.

En février 1094, Ascelin vainquit Guillaume de Breteuil le prit et mit son armée en déroute. Pendant trois mois, Guillaume de Breteuil et ses hommes furent enfermé au château de Bréval dans une cellule étroite exposée au vent à la bise. Pour parfaire le supplice, les prisonniers étaient vêtus d’une seule chemise en tissu léger humectée d’eau, si bien qu’elle gelait et devenait un vêtement de glace porté à même la peau.

Des amis négocièrent la libération de Guillaume de Breteuil et la paix fut conclue à de rigoureuses conditions pour le vaincu.

Guillaume de Breteuil dut donner la main de sa fille Isabelle à son ennemi, 3000 livres et des chevaux.

La paix fut brève. A la Pentecôté suivante, Ascelin harcela encore les armées de son beau-père. Il avait sûrement oublié que Guillaume de Breteuil était le frère de cœur de Guillaume le Conquérant, duc de Normandie (son père fut assassiné en protégeant ce dernier).

Le château d’Ascelin fut assiégé par des bataillons du duc de Normandie et du Roi de France.  Il tint le siège deux mois, puis capitula.

 

Pour prolonger

Le château fut détruit pendant la guerre de 1870-71. Il reste quelques traces du logis, de l’enceinte haute et du chatelet servant de murs à des constructions contemporaines et à d’anciennes fermes rénovées. Les fossés sont encores visibles

 

Guillaume Richard

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