Le moine auto-stoppeur de la Roche-sur-Yon

En mai 1982, aux alentours de La Roche-sur-Yon, un moine apparaît le soir au bord de la route. Il fait du stop et attend patiemment qu’une voiture s’arrête. Une fois monté dans le véhicule, il ne dit rien. Puis, au bout d’un moment, il formule des phrases intrigantes. Il semble que certaines phrases ressemblent à des prédictions. Et quand le conducteur ou le passager avant se retourne pour questionner l’invité, celui-ci a disparu. Cette histoire qui paraît invraisemblable a pourtant fait l’objet d’articles dans Ouest-France à l’époque. Le journaliste paraissait lui-même peu convaincu de sa véracité, les témoignages étant indirects : « Quelqu’un l’a dit à quelqu’un ». Ce moine autostoppeur aurait tout de même été aperçu dans une grande partie de la Vendée, vers Luçon, Rocheservière, Saint-Florent-des-Bois ou encore Dompierre-sur-Yon. Selon certains témoins, cet ecclésiastique affirme être un moine du XVIIe siècle, peut-être de l’abbaye des Fontenelles, à La Roche-sur-Yon. La gendarmerie a tenté de percer ce mystère mais sans résultats. Un moine arrivant de la Somme à bicyclette, ainsi qu’un autre, autostoppeur, en provenance de la région bordelaise, ont été interrogés. L’affaire n’a pas été résolue.

Voici ce qu’en dit un artccile de Ouest France 26 mai 1982 :
L’affaire du moine auto stoppeur – Plus de ”On-dit que de témoignages directs
LA ROCHE-SUR-YON. Nous avions dans notre édition de lundi évoqué l’affaire du moine autostoppeur de Vendée disparaissant mystérieusement des voitures à bord desquelles il avait pris place, après avoir prononcé quelques phrases ressemblant à des prédictions… Finalement, on s’aperçoit que l’on parle de cette affaire depuis plusieurs semaines en divers lieux du département pourtant très éloignés les uns des autres. Les faits se situent tantôt entre Saint-Florent-des-Bois et Mareuil-sur-Lay, tantôt près de Rocheservière, Cugand, ou bien les Brouzils, Luçon, etc.
Mais, à chaque fois, les difficultés pour joindre un témoin véritable sont très grandes. Il s’agit presque toujours de “quelqu’un qui l’a dit à quelqu’un”… Seul fait réellement connu : un moine fut remarqué effectivement le vendredi 7 mai à Aigrefeuille (Loire-Atlantique) par une personne de Montaigu, digne de foi. Il portait l’habit d’un ordre ancien et frappait à la porte des maisons. Quant aux brigades de gendarmerie du département, la plupart n’ont pas été contactées. Les rares d’entre elles mises au courant l’ont été par des coups de téléphone très imprécis, en forme de questions plutôt qu’en forme de témoignages…
Toutefois, on manque encore d’éléments pour affirmer quoi que ce soit dans cette affaire et l’on peut dire que le mystère reste entier..

Cependant certaines brigades reconnaissent avoir reçu des coups de téléphone à ce sujet début avril, par lesquels leurs interlocuteurs, au bout du fil, s’informaient “si on ne les avait pas prévenus de ce qui s’était passé à cet endroit”, etc. Ces différents services continuent donc d’observer une réserve “vigilante”. L’étonnant, en cette affaire, est qu’à chaque fois, le scénario décrit est le même, que ce soit près de Rocheservière, de Luçon, ou sur la route de La Roche-sur-Yon aux Sables d’Olonne. Ainsi, deux femmes auraient pris un moine à bord de leur auto, en avril, à La Mothe-Achard. Après l’annonce faite d’un automne fort pessimiste par le mystérieux passager, l’une des femmes se retourne : il n’y a plus personne sur le siège arrière. Même déroulement des faits dans tous les autres lieux cités, un peu partout sur le département. Voilà évidemment qui apportera de l’eau au moulin de tous les amateurs de faits étranges.

Guillaume Richard

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