en 1874, à Moéli, une île de l’arhipel des Comores, naquit Salima Machamba. Elle appartenait à la caste des hommes aux cheveux lisses qui régnait sur l’île (et sur la caste des hommes aux cheveux frisés).
En 1885, son père est victime d’un complot, il mourut empoisonné et Salima fut couronnée reine. Les français qui avaient colonisé l’île s’intéressèrent à la jeune reine. Ils lui imposèrent une régence, pour finalement l‘exiler en 1900 sur l’île de la Réunion en pensionnat religieux. Elle y apprit le français, la littérature, le piano et les manières…
Camille Paule, lui, vit le jour en 1867 à Cléry, un village de Côte-d’Or. Fils de paysan, il devint gendarme et fut envoyé dans les colonies. Il arriva à la Réunion. La caserne jouxtait la cour du pensionnat.
Camille et Salima se rencontrèrent, s’aimèrent et se marièrent. Les français y virent une bonne occasion pour obtenir l’abdication de la dernière reine des Comorres. Ils versèrent une pension confortable au couple. Salima abdiqua et embarqua avec son mari sur un bateau à destination du petit village de Cléry en Côte-d’Or. Le couple y acquit une grande ferme avec domestique, voiture et bétail.
Le temps passa. Salina s’habitua aux rudes hivers bourguignons. Le couple était heureux et trois enfants naquirent de leur union.
La guerre arriva et la ferme périclita. Il fallu l’abandonner, renvoyer les domestiques et se tourner vers une demeure plus modeste. Camille Paule mourut rapidement d’un accident dmestique. Salina, elle déménagea en Haute-Saône et vécut une longue vie entourée de ses enfants. Elle mourut de maladie en 1964.
C’est ainsi qu’on peut voir à Pesmes, beau vilage de la Haute-Saône, une tombe granit où repose la dernière reine de l’Océan Indien.